Récit Flo des 24h Albi

Albi, dimanche 7 juin, 7h : il ne reste plus que 3h à tenir : cela sera très dur. Sur les recommandations de la team leroy, je retourne chez les kinés. Quelques massages… et un constat : les pieds, c’est la cata. Ce n’est plus le moment de les déballer. Mouaip, je repars sur le circuit: je fais partie de l’équipe des zombies.
8h, il ne reste plus que 2h avant la fin de la course. Il recommence à faire chaud. La bataille pour les premières places continue. Le stade commence à se remplir : des coureurs réapparaissent; les accompagnateurs reviennent au complet; le commentateur monte le son. L’excitation est visible : des coureurs reprennent du rythme. Hug, est dans ce cas ; il est concentré sur son objectif, il ne lâchera rien, impressionnant !  La team leroy est au complet : Aline, Valérie, Béatrice, Bruno. Ils nous encouragent, nous bichonnent, surveillent notre alimentation, Et Anne Cécile, notre coach, et là pour superviser le tout.
9h25, la distribution des bâtons témoins commence. Les coureurs devront le poser au sol au deuxième coup de pistolet. Ceux qui ne l’auront pas posés passeront au statut abandon. Encore 35 minutes, difficile de mettre un pied devant l’autre. Encore un tour de fait au ralenti. Quelle agitation sur la piste, dans les stands, tout le monde crie.
9h40, voila mon stand et ma chaise : je m’assoie. C’est le désarroi.

Il faut dire que l’on a eu bien chaud hier. Il y a presque  24h, nous étions 160 au pied de la cathédrale d’Albi pour prendre le départ. L’ambiance était détendue. On discute avec les coureurs avec qui on a fait connaissance le veille à la pasta party : Samuel, Jean-Michel, Guillaume (qui va être champion de France), Ferdinand. On rencontre Raphael de Castelnau. Quelques photos. Les derniers conseils de prudence d’Anne Cécile. Et coup de pistolet du départ.
A 13h le soleil s’est levé, et la chaleur s’installe. Valérie veille à me faire boire à chaque tour, et à manger tout les 2 ou 3 tours. On mouille la casquette. 3 zones d’arrosages sont mises en place sur la piste. Valérie me rafraîchit au stand avec des serviettes humides. Anne Cécile nous répète de garder notre énergie pour le soir. Super, Béatrice et Aline sont arrivées : la team leroy est complète!
15h, le commentateur annonce 42° sur la piste. Je cours, et un tour de plus. Je cours, et un tour de plus. Je cours, et un tour de plus… Avec Hug on remonte dans le classement.
Fin d’aprem, je me courbe; j’ai mal au dos. La team m’oblige à passer chez les kinés. Super, je n’ai plus mal au dos.
Début de soirée, je prends l’habitude de m’asseoir au stand pour boire, manger, lire les messages, se faire éponger. Je l’aime bien cette chaise. Jusqu’à ce qu’Anne Cécile mette le hola. Et je repars pour un nouveau round. J’ai du mal à trouver l’envie de manger; j’ai gardé sur l’estomac le riz-jambon et je sens les couches qui s’empilent.

22h : voila enfin la moitié de course. Je n’ai pas encore passé les 100kms. Je vais me permettre de marcher 200m par tour. il commence à faire moins chaud, ouf.
La nuit ; tout est bien éclairé; il y a de la musique et une ambiance de ouf sur le terrain de foot (?) à coté. Avec Hug, on se croise, on se soutient. On monte dans le classement; au mieux je suis passée 52ieme et 3eV2F mais cela n’a pas duré !
Minuit ; il reste 10h à faire. J’allonge le temps de marche à 300m par tour. Anne Cécile pars faire un somme et me fait promettre de rester sur le circuit.
2h : il reste 8h à faire.  J’allonge le temps de marche à 400m par tour. Je ne supporte plus mes chaussures : changement de pneus. C’est mieux mais bof. Anne Cecile réapparaît, c’est bon, je suis toujours là. La musique et le commentateur sont au repos. C’est calme, cela fait du bien.
4h; il reste 6h. Je passe à la marche complète. Il y a pas mal de coureurs dormeurs. Il y a eu des abandons meme chez les leaders de course. Aline et Béa ont passé le relai à Valérie et Bruno. Toujours difficile de manger, il me faut choisir entre barre, gel, compote, soupe, bouillon, purée …
5h : il ne reste plus que 5h. Je continue à marcher aussi vite que possible. Je descend dans le classement. Les oiseaux chantent, Le jour se lève,  Il y a très peu de coureurs qui ont courus depuis le départ : Hug en fait partie : il est trop fort. Bruno a essayé de marché à mes cotés mais la police nous a rappelé à l’ordre : c’est disqualifiant.

Et me revoila sur MA chaise : il est 9h50. Allez c’est le moment de repartir. Je me lève pour repasser devant le comptage : 154,6 km. Il faut que je passe les 155km pour mes accompagnateurs.
Je me traîne. Premier coup de pistolet, j’y arriverai. Deuxième coup de pistolet : c’est la fin. Je pose mon bâton témoin. j’ai passé les 400m manquants.
Hugues : merci
Anne Cécile :  merci
Aline, Valérie, Béatrice, Bruno : merci
Pour tous vos messages : merci
Bravo aux organisateurs qui en plus d’être parfaits, ont étés accueillants et bienveillants.
flo la circadienne.

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