Marathon du Beaujolais

Après un printemps très trail, j’avais envie de revenir à la
route et de retester le marathon qui ne m’avais jusqu’à présent pas vraiment
réussi (3H47 à Lyon en 2013). Avec Frédéric également tenté par l’épreuve nous
nous sommes décidés pour le marathon du Beaujolais dont la date tardive
permettait d’intégrer Marseille-Cassis.
Pour la préparation, nous sommes partis sur le plan d’Hugues
/ Bruno en 6 semaines. Court mais intense.
A la veille de l’épreuve la forme semble être là mais il va
falloir confirmer.
Le 21 novembre arrive finalement avec des températures en
chute libre et un temps vraiment très maussade. Au moment du départ sur
Fleurie, il ne pleut plus mais à force d’attendre à l’abri on se retrouve très
loin sur la ligne de départ.
Suite aux tragiques événements du 13/11, une minute de
silence est observée et la Marseillaise est chantée. Le drame est encore bien
présent dans les esprits.
Le départ donné il nous faut 2 km pour sortir du troupeau et
courir plus librement. Les meneurs d’allures 3H45 et 3H30 sont rapidement
rattrapés. Le parcours sur les petites routes du Beaujolais est magnifique et
change des tracés urbains de la plupart des marathons. Par contre c’est vallonné
et il y a quand même quelques portions sur des chemins entre les vignes. Avec toute
la pluie qui est tombée avant et encore par moment sur le début de course, il y
a de la boue et il faut éviter les flaques.
La course est très festive avec de nombreux candidats
déguisés et pas mal d’animations. Les traversées des différents châteaux sont
très sympas mais ça crée des passages inhabituels pour un marathon routier
(traversée de caveaux, des escaliers à descendre).  
Les premiers km se passent vraiment bien et l’allure est
tenue sans difficulté. Nous marchons quelques pas à chaque ravitaillement pour
bien boire et manger (légèrement).  Le
temps sur la première partie de course reste vraiment mauvais avec de grosses
rafales de vent et même un passage avec du grésil fouettant le visage. 
A partir du km 25 les jambes deviennent un peu plus dures
mais les voyants restent au vert. Nous doublons beaucoup sans nous faire nous
même dépasser.
Arrive le km 32 où commence la principale difficulté. 3 km
de faux plats montants suivis d’un km d’une vraie petite côte. Ayant reconnu ce
secteur la veille, je crains un peu de fléchir. Frédéric commence d’ailleurs à partir
devant et j’ai maintenant bien mal aux cuisses. Mais pas question de flancher.
Il faut s’accrocher. C’est juste un coup de moins bien.  Et en effet la côte passe finalement pas si
mal. Au sommet on se fait de nouveau cueillir par de grosses rafales de vent de
face. Décidément.
 
Il reste 5 km dont une partie en descente. On est dans les
temps alors gaz. Le rythme s’accélère et on rattrape enfin la flamme du 3H15
qui nous annonce qu’on est largement dans les temps.
On arrive dans Villefranche. Plus que 3 km. Les jambes font
de plus en plus mal mais il y a encore un peu de jus et quelques coureurs à
aller chercher. Frédéric est quelques mètres devant. C’est dur mais je m’accroche
et reste au contact et finis par remonter.
Arrive le denier km. On est entre 15 et 16 km/h. Je n’en
reviens pas mais on est en train de se tirer la bourre comme sur un 10 km. Le
km 42 est bouclé en 3’51 et enfin la délivrance arrive.
On franchit la ligne d’arrivée l’un derrière l’autre en 3H12’10
pour un objectif de 3H15 après avoir fait toute la course et la préparation
ensemble. Cerise sur le gâteau on est dans les 100 premiers (80 et 81). C’est vraiment
un super souvenir.
En conclusion, le marathon du Beaujolais c’est une
organisation au top et un super parcours même si ce n’est vraiment pas le plus
roulant. Et maintenant c’est récupération.
Francis

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