En passant par la Lorraine …
Me voici donc au départ de mon 9ème marathon, dans le brouillard de la Moselle.
La prépa s’est plutôt bien passée ( 5 sorties hebdo sur 6 semaines soit 39h pour 520km au total)
Mais je suis un peu stressé car le dernier marathon en date l’année dernière avait marqué la fin d’une progression constante …
Dans le sas, j’entend mon voisin qui peste contre son GPS qui n’arrive toujours pas à trouver les satellites à 30s du départ …
Le coup de pistolet résonne et c’est parti, j’ai beau être dans un sas préférentiel il y a toujours des groupes de coureurs pour des associations qui sont devant et vous oblige à slalomer sur le premier kil.
Les premiers kilomètres sont dans Metz avec beaucoup de relance, des ponts souterrains, et du brouillard qui ont fini par avoir raison de mon GPS, il a pris 500m d’avance sur le kilométrage officiel et me donne des allures complètement erronées.
Je quitte l’abri d’un groupe le pensant être trop rapide pour me retrouver à partir du 8eme avec un autre VH1 avec qui je vais rester une bonne parti de la course.
On sort de Metz, et arrive enfin les grandes ligne droites pour m’installer dans mon allure, comme j’ai du mal à interpréter les info du GPS j’ai l’impression d’être parti pour sur des bases ultra rapide mais j’arrive finalement au semi en 1h19h52 soit 30s d’avance sur mon record perso …
Les km s’égrainent, et ça commence à être long, 30ème, 35ème, les jambes durcissent et j’arrive plus à coller à mon camarade qui commence à me mettre un peu de distance.
On rentre enfin dans Metz, je récupère un coureur décroché. J’ai beau me dire que le contrat devrait être rempli et qu’il faut que profiter de ces derniers km, j’arrive pas à me relâcher.
Mon GPS me dit que je suis arrivé mais je vois toujours pas l’arrivée et j’ai de moins en moins d’allure … enfin les encouragements des parents, je comprend qu’il reste 200m après un denier virage, personne dernière mais je sert les dents et j’allonge la foulée, 2:42:50 !
Une fois la ligne franchie je suis un peu à la ramasse, on m’enveloppe dans une couverture et on m’accompagne jusqu’aux bancs, j’ai encore plus mal au jambes qu’avant. Je finis par sortir de l’aire d’arrivée, je retrouve mes parents, premières réactions, photo d’arrivée que je vous épargnerai …
Et enfin la récompense suprême, une tente quasi vierge de coureur qui héberge toute une école de Kiné mobilisée en vain depuis le départ du marathon … tout est oublié prêt pour le prochain !